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A Paris, pas loin de l’école de médecine, Jules, cuisinier fit faillite en voulant soigner les gens qui venaient déjeuner.
Il avait disposé devant le restaurant des pancartes explicites…
légumes =

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le haricot est salé = rein, vessie
l'échalote est amère = coeur, vaisseaux
le poireau est acide = foie, vésicule biliaire
graines =
le mil du couscous est doux
le blé est amer
le sésame est acide
le mil est piquant
fruits =
la châtaigne est salée
la prune est acide
l’abricot est amer
la pêche blanche est piquante…
D’autres pancartes annonçaient :
Ici pas de poulardes, pas de lourds cassoulets, de sauce sirupeuses, d’omelettes baveuses, de poulets béarnaise, ni même de gratins dauphinois !
VOUS TROUVEREZ TOUT CELA AILLEURS. ICI ON MANGE SAIN POUR MIEUX VIVRE !
Avec un tel MENU, il n’ y eut bientôt plus que quelques porteurs d’hernies hiatales, des ulcéreux, des obèses condamnés... des adeptes du jeûne.
Il parait que Jules prenait les commandes lui-même. Le sourcil froncé, le crayon en bataille.
Si le client demandait même timidement, “une sauce à l'échalote avec la bavette”, Jules notait en disant :
“l'échalote tue les artères et le doux, (la bavette ) ZIGOUILLE la rate, vous risquez de crever chez moi, là, tout à l'heure, mais ce n’est pas mon problème”.
Alors le client choisissait autre chose et s’entendait dire que sa fin serait , en effet retardée…de quelques heures.
On imagine aisément qu’au centième menu calculé selon les recettes de Jules, c’est à dire pratiquement rien, arrosé d’eau de source, la courbe des recettes commença une chute vertigineuse...
Aussi abandonnai-je l’idée, pourtant bien intentionnée, de conseiller des menus aux malades,
car en France, les malades acceptent facilement les petites aiguilles, même si on les chauffe à blanc, mais désertent les cabinets médicaux si on le prive de tabac, de bons vins, de chocolat et de coquelet au bourgogne !
(source : dr Jean Borsarello)

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